languageالعربية

Les deux Corées décident de retirer des postes de garde des frontières

Les deux Corées ont convenu vendredi de démanteler chacun 11 postes de garde le long de leur frontière commune d'ici fin novembre, avec l'objectif potentiel de retirer plus tard tous les autres, ont annoncé de hauts responsables militaires.

Cet accord conclu entre généraux du Nord et du Sud s'inscrit dans la remarquable détente qui s'est imposée depuis janvier sur la péninsule, après deux ans de montée des tensions en raison des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang.

Lors de leur troisième sommet, en septembre, le président sud-coréen Moon Jae-in et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un s'étaient engagés sur l'idée de prendre des mesures pour réduire les tensions le long de leur frontière.

Les deux Corées sont encore techniquement en guerre, le conflit de 1950-1953 s'étant terminé sur un armistice, et non sur un accord de paix.

Lors de discussions vendredi qui visaient à définir les détails de l'idée agréée par les deux dirigeants, les deux camps ont décidé de retirer tous les militaires et toutes les armes de 11 postes de garde de chaque côté de la frontière et de les détruire d'ici la fin novembre, selon un communiqué diffusé par l'armée sud-coréenne.

"Les deux parties ont également décidé de tenir des discussions au niveau opérationnel pour retirer tous les postes de garde, en fonction des résultats de ce retrait test de 11 postes", peut-on lire dans ce communiqué diffusé après les discussions qui se sont tenues à Panmunjom, village frontalier où fut signée la trêve.

La Zone de sécurité conjointe (JSA) de Panmunjom est la seule portion de la frontière intercoréenne de 250 kilomètres de long où les troupes des deux pays se font face directement.

Dans le cadre des mesures d'apaisement, les deux camps ont achevé jeudi de retirer toutes les armes et tous les postes de garde de la JSA, qui n'est plus surveillée que par 35 personnels non armés de chaque camp.

Les deux parties ont par ailleurs fini la semaine dernière de retirer les mines qu'elles avaient posées dans la JSA, l'endroit étant fréquemment utilisé pour des pourparlers entre Pyongyang et Séoul.

Le président sud-coréen de centre gauche est partisan depuis longtemps d'un dialogue avec le Nord, qui est soumis à de multiples sanctions de l'ONU du fait de ses programmes nucléaire et balistique interdits. La détente en cours s'est traduite par trois sommets intercoréens ainsi qu'une rencontre historique entre Kim Jong Un et le président américain Donald Trump.

share